Ils sont nombreux les chemins qui mènent à ce désert.
Ils sont nombreux ceux qui les empruntent, ou trop souvent,
Sont poussés avec violence sur cette terre aride.
Ne cherchons pas les responsables.
Nous sommes trop nombreux.
La faute des circonstances ? Qui les provoque ?
La faute de la vie ? Qui la multiplie et la fait vivre ?
Qui l’arrose pour que les pousses disent « oui » au soleil ?
Toi qui es seul,
Tu ne poses même plus ces questions.
Ton espace est le vide.
Ton avenir est l’absence.
Ta raison d’être le noir.
Ton souffle, un ouragan.
Ton cœur, un muscle devenu inutile.
Ton regard, la porte de ta prison.
Tes repas, l’amertume.
Ton sommeil, ton enfouissement.