Te souviens-tu de nos jeunes années ?
Toi, tu avais trente ans, j’en avais cinq à peine.
Pour de longues promenades souvent tu m’emmenais,
Courant à travers champs jusqu’à en perdre haleine !

Te souviens-tu de ce temps merveilleux ?
Toi, tu savais si bien partager mes chagrins ;
Me serrant contre toi, caressant mes cheveux,
T’en souviens-tu mon père, comme je m’en souviens ?

De mille petits noms tu enchantais mon cœur,
Brodant ma jeune vie de tes gestes d’amour ;
Te souviens-tu mon père, des instants de bonheur
Qui remplissait de joie chaque heure et chaque jour ?

Non tu ne t’en souviens plus … Tu viens de me quitter …
Tu es là devant moi, reposant à jamais …
Je suis seule à présent avec mes souvenirs.
Il nous restait pourtant tant de choses à nous dire … !